Témoignagne de Nanou été 2013

Publié le 21/12/2013 sur www.gap.ecles.fr

J'avais décidé cette année de m'organiser pour donner un coup de main à l'intendance sur le camp d'été 2013 dans la Drome. Plus jeune j'avais fréquenté des centres aérés, colos, et camps en tant qu'animatrice BAFA, en revanche j'étais une véritable novice concernant les camps des Éclaireurs et j'avais tout à découvrir de leur fonctionnement.

 

Je suis arrivée par un beau matin d'été. Une fois sur les lieux, une piste me guide dans un magnifique parc boisé où les différents groupes avaient installé leurs campements. Chemin faisant je débouche sur une placette (l'agora du séjour) ceinte de 3 vieilles maisons en pierres, ombragées de chênes centenaires. Adossé à un mur, une grosse cloche sonne l'heure des repas. Ici se trouvent aussi des sanitaires, l'infirmerie (très sollicitée), le bureau du directeur, les salles d'activités et ,bien sur, les cuisines. Apparemment cette année le terrain et les locaux sont ***. La cuisine est digne d'un grand hôtel avec grand piano, frigos, congélateurs. Pas de lave- vaisselle (hélas) mais de grands bacs de lavage, si profonds qu'il faut y plonger ( d'où le terme de plongeur sûrement!). Et encore un coin laverie, des réserves, et une légumerie . ( Hum ! l'odeur des fruits d'été qui mûrissent … ma pièce préférée).

 

Heureusement le lendemain « super Marie » et sa petite famille sont venus en renfort. Grand soulagement pour moi : je me sentais utile comme un jardinier en haut de la Tour Eiffel un soir de pleine lune !

Épaulée, orientée, conseillée, j'ai fait connaissance avec les coulisses de la cuisine de collectivité et de l'organisation des repas.

Les repas

Le rythme des journées est sensiblement le même pendant tout le camp. Nous (les intendants) sommes tenus d'être ponctuels et de préparer à l'avance tous les ingrédients à l'élaboration des repas pour les plus grands. Pas évident de doser, juger les proportions pour tous ces enfants. Les repas des lutins et louveteaux se préparent en cuisine aidés d'assistants de chaque groupe. Épluchage, découpage(sans se couper!), râpage, cuisson.

Pendant mon séjour j'ai eu droit à un petit bonus : « les Olympiades »

Durant 2 jours tous les groupes fusionnent et vivent de belles aventures. Les repas sont pris en commun (soit 60 personnes environ). Les cuisinières devant les fourneaux s'activent comme des fourmis qui dansent la Zumba ! Les enfants grimés pour l'occasion, défilent devant un self improvisé. Des sourires, des commentaires, des soupirs et de la fatigue (il fait très chaud). Je vis les Olympiades par procuration.

 

Les menus

Ils sont établis de 7 à 15 jours à l'avance, en toute liberté, dans la concertation en veillant à respecter un équilibre alimentaire et budgétaire et en privilégiant des produits frais. Des fiches recettes rédigées par Marie ont été distribué à chaque groupe en fonction du menu du jour. La cuisine de collectivité ne rime pas forcement avec « malbouffe » !

Les courses

C'est un peu comme un bizutage : passage obligatoire !

Les courses à la ville 

Sur nos 4 chevaux de courses métalliques, passage à l'assaut dans les rayonnages, sans marcher sur la lonnnnnnnnnnngue liste de course qui fait drapeau. Après les caisses réservées aux handicapés ; femmes enceintes et maximum 10 articles, les grandes surfaces devraient songer aux EEDF pour des caisses spéciales « famille nombreuse ».

Les courses à la campagne 

C'est l'occasion de découvrir les environs, de quitter les grandes routes et d'aller à la rencontre des producteurs locaux de fruits et légumes de saison. Privilège de goûter des fruits fraîchement ramassés, de discuter avec les agriculteurs de leur travail et nous de présenter les Eclés.

C'est aussi aller chercher le pain du jour dans le village, bavarder avec la boulangère (au tee-shirt enfariné) de son métier et de son pain qui régale les enfants.

Le ménage 

Mme et M. Propre : pas de poste attitré. Nous goûtons tous aux plaisirs de la préparation des repas, de la plonge et du nettoyage grandeur XXL. Hygiène oblige.

Repos et loisirs 

Quand la cuisine s'est faite une beauté, nous disposons de temps pour :

Ce que j'ai pu voir

Préparation d'un petit déjeuner à thème du groupe des Eclés.

Je suis restée médusée. Avec les moyens du bord et un rien de temps ils ont métamorphosé la salle d'activités en salle de verdure. Tables et murs étaient recouverts de lierre et autres éléments végétaux. Un buffet pantagruélique attendait chacun pour des plats sucrés et salés.

J'ai pu faire la petite souris un soir à l'occasion de la veillée des Olympiades. Assise sur les marches du théâtre de plein air, éclairé par un feu, j'ai assisté à un défi théâtral de tous les groupes : imagination, humour, impro...Un bon moment.

Ce que j'ai appris

( du moins essayé) la « Bona » avec Moogli et son groupe. 6 mois après j'en ai oublié la moitié.

Ce que je constate

C'est plus confortable et agréable, en tant qu'intendant, de venir avec quelqu'un avec qui on a de l'affinité. Néanmoins ça peut être aussi l'occasion de faire connaissance d'autres parents.

Après une semaine d'immersion, j'ai ressenti une très bonne ambiance entre les respons, les enfants et l' équipe de direction. J'ai pris du plaisir a voir l'implication, le sérieux et la motivation des responsables à s'occuper de leur groupe : j'y ai retrouvé les valeurs des éclés.

 

Tout a une fin

Le dernier jour j'ai visité les coins de vie de chaque groupe. J'ai pu contempler les constructions en bois. Les installations sont sommaires mais ne manquent pas de confort.

Avant de partir j'ai eu une pensée pour tous ces enfants qui ont vécu une aventure collective pendant 3 semaines, loin des télévisions, des ordinateurs, et des téléphones avec comme seul souci de passer de belles journées.

J'ai passé une super semaine et j'ai regretté de ne plus avoir 10 ans !

 

Nanou et mère de Mya




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